Bienvenue sur le blog de l'Union Générale des Étudiants de Dijon, section locale de Solidaires étudiant-e-s - Syndicats de Luttes (anciennement Fédération syndicale étudiante). Pour ne pas vivre enchaîné, il faut lutter, pour lutter, il faut s'unir, et pour s'unir, s'organiser...
Depuis plusieurs mois un mouvement d’ampleur a pris forme au Chili pour exiger des universités publiques et gratuites. Le système éducatif privatisé mis en place par la dictature de Pinochet ne satisfait que les capitalistes qui investissent dedans pour s’en mettre plein les poches !
De plus, les étudiant-e-s chilien-ne-s doivent s’endetter auprès des banques pour des diplômes qui ne sont même pas forcément reconnus de qualité. Les prêts étudiants sont un frein économique énorme pour les étudiant-e-s chilien-ne-s, mais un moteur économique important pour le business chilien. Ces gains générés par les riches spéculateurs chiliens ne profitent qu’à une minorité tandis qu’actuellement une partie importante de la population chilienne continue à vivre sous le seuil de pauvreté, notamment du côté de la population « indigène », le système étant largement néocolonial.
Alors que le gouvernement de Pinera (actuel Président/milliardaire du Chili, dont la famille a participé au pouvoir sous Pinochet) refuse d’écouter ses revendications, et avance les vacances scolaires en espérant ainsi pouvoir éteindre la contestation, le mouvement de résistance grandit et se développe, gagnant de plus en plus de monde sur ses mots d’ordre : « l’éducation : un droit ! ». Ce 14 juillet encore, 200 000 étudiant-e-s, accompagné-e-s de quelques centaines d’enseignant-e-s et transporteur-euse-s du public, ont manifesté contre la surdité du gouvernement, dont la seule réponse à une fois de plus été une féroce répression (62 personnes arrêtées et une cinquantaine de bléssé-e-s).
La Fédération Syndicale Etudiante revendique aussi une Université qui soit publique, gratuite, laïque, critique et Populaire. Nous sommes solidaires du mouvement étudiant chilien et dénonçons fermement la répression. En France aussi, nous devons lutter contre les velléités capitalistes qui s’insèrent dans nos campus.
Au Chili, parallèlement à la mobilisation étudiante, les grèves de travailleur-euse-s se multiplient contre la précarité et l'austérité salariale. Les mineurs du cuivre se mobilisent et plusieurs puits ont cessé le travail, et appellent à une convergence des luttes de l'ensemble des secteurs de la société chilienne : le 24 et 25 Aout prochain, dans cet esprit, une grande grève nationale va être organisée sous l'impulsion commune des mineur-euse-s et des étudiant-e-s (en vu notamment d’une nationalisation des mines chiliennes pour financer les réformes dans le système éducatif), sans doute le premier pas d'une mobilisation générale du pays.
Facs ouvertes aux enfants d’ouvrier-e-s !
Facs fermés aux intérêts privés !
Contre la précarité et l'austérité, seule la lutte collective paye !